Louise Bourgeois |
Décédée l'an dernier à près de cent ans, elle donnait l'impression d'avoir toujours été là, au meilleur de ses formes, prolifique jusqu'au dernier moment: Louise Bourgeois est cette sculptrice dont l'oeuvre phénoménale est habitée d'érotisme, de sexualité, de maternité... traumatismes et émotions nés de l'enfance dans lesquels elle n'a jamais cessé de puiser "pour exprimer des tensions familiales insupportables, il fallait que mon anxiété s'exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire".
La fondation Beyeler lui consacre aujourd'hui une importante rétrospective, l'occasion de constater que son univers est de toute éternité.
La fondation Beyeler lui consacre aujourd'hui une importante rétrospective, l'occasion de constater que son univers est de toute éternité.
Chloé Piene
Chloé Piene est une artiste incontournable de la scène new-yorkaise à travers ses dessins au fusain, qu'elle exécute rapidement, et ses vidéos. Elle est comparée à Willem de Kooning, Chloé Piene questionne à travers ses oeuvres, les états émotionnels dans le sexe, la mort et la douleur. Comme ses prédécesseurs, elle aborde ce territoire en travaillant directement sur la représentation du corps humain et de sa dimension mortelle. Ses fusains inspirés des gravures de la Renaissance et ses vidéos (qui se déroulent tel un opéra, où des voix et des sons trafiqués déterminent l'univers évoqué par la bande-son) dans lesquels l'artiste elle-même se met en scène, montrent un mélange de sexualité controversée et d'angoisse mortifère. De nombreuses fois, l'artiste s'inspire du monde carcéral et entretient à deux reprises, des correspondances avec des détenus qui jouent un rôle important dans son art. Deux de ses vidéos 'Who Slept with Who' (en 2006) et 'Stummfilm' (en 2007), sont tournées respectivement dans une ancienne prison de l'Ohio et dans la forêt de Grunewald, à l'ouest de Berlin. Ce qui dérange le plus souvent chez Chloé Piene, c'est que le spectateur semble, face à ses oeuvres, devenir voyeur. Mais, son but n'est pas là. Elle ne cherche pas à convoquer le corps de celui qui regarde. Elle cherche tout simplement à nous rendre compte de la condition mortelle de l'être.
Bruno Peinado
Le jardin aux sentiers qui bifurquent |
On peut piétiner l’œuvre de Bruno Peinado, suivre les méandres de couleurs de ce « jardin aux sentiers qui bifurquent », dans les couloirs de l’Institut de cancérologie de l’ouest (ICO). L’établissement de Saint-Herblain, près de Nantes, a inauguré vendredi soir une création artistique étonnante, presque consubstantielle à l’espace de soins. « Dans ce lieu quand même anxiogène, où l’on vient recevoir des soins, le beau apporte de la sérénité » souligne le professeur François-Régis Bataille, directeur de l’ICO. C’est aussi un travail collectif entre le ministère de la Culture, la Fondation de France, l’artiste et les patients qui ont collaboré à cette création. « L’idée de ce travail est de retrouver la place de son corps dans l’espace », explique Reine Levy, commanditaire de l’œuvre au sein du comité des patients.
Winter timber |
La majorité de ces paysages, souvent des formats héroïques qui couvrent un mur entier, ont été peints ces huit dernières années par le roi du pop art anglais, né en 1937 à Bradford. À près de 75 ans, cet érudit est toujours de vif-argent. Il étonne encore par sa curiosité de jeune homme, sa soif inextinguible de peinture et l'absence totale de complexes que donne une longue vie d'artiste. David Hockney ne se laisse pas embaumer par l'histoire de l'art comme le chantre des piscines californiennes et de leur eau turquoise qui ondule en un ballet de rubans (A Bigger Splash de 1967, acheté en 1981 par la Tate). L'an dernier à Paris, il a rappelé sa vigueur, et même toute sa verdeur, en exposant son travail pictural sur iPad à la Fondation Pierre-Bergé-Yves Saint-Laurent.
En bretelles roses de dandy devant son chevalet, en bras de chemise en plein sous-bois de l'East Yorkshire, cette forte tête va plus loin dans cette exposition de Londres qui n'a pas sa pareille. Pour le pire et le meilleur? Originale clairement assumée, elle mêle huiles et impressions sur papier de dessins tracés du doigt avec une virtuosité bluffante sur iPad, film de haute technologie dans les chemins creux anglais et hommages appuyés jusqu'au délire au Sermon sur la montagne du Lorrain (la salle et ses cimaises ocres dépassent tout ce qu'on peut imaginer). On sort de ce maelström pictural quelque peu étourdi, la rétine assaillie par ces oranges miniums contre ces violets voluptueux de cardinaux, ces bocages intacts au vert franc. La taille, souvent extrême, de ces huiles traduit la vitalité et la bravoure d'un peintre qui «œuvre encore seul, à la main et au pinceau», à l'opposé d'un Damien Hirst aux cent assistants, soulignait The Guardian, le 13 janvier, dans Hockney: a Life in Art.
L’artiste Felice Varini propose, pour le Théâtre de Gennevilliers, une intervention monumentale à l’échelle de l’avenue des Grésillons. Surprenante et ludique.
Une œuvre à l’échelle de l’avenue des Grésillons qui crée un lien symbolique entre les villes d’Asnières-sur-Seine et de Gennevilliers, toutes deux associées au projet. Dans l’avenue des Grésillons, le regard de l’artiste s’est dirigé vers l’Est pour composer des figures géométriques issues de son répertoire de formes. Ces figures colorées recouvrent une surface d’environ 1.000 m2 sur les bâtiments d’Asnières et de Gennevilliers, de part et d’autre de l’avenue, et offrent depuis le point de vue qu’il a choisi un nouveau regard sur cet espace urbain partagé.
Toshiko Horiuchi-MacAdam
En 2000, en collaboration avec les ingénieurs de « TIS & PARTENAIRES » elle installe le pavillon permanent « Woods of Net » pour le 40e anniversaire du musée « Hakone Open-Air Museum » au Japon. Un lieu ouvert unique situé dans l’un des sites touristiques les plus visités du pays.
Jessica Stockholder
Artiste américain Jessica Stockholder Confiture de couleur installation voit une intersection du centre-ville de Chicago regorge de couleurs.
L'artiste a imaginé un «trois dimensions la peinture», avec la couleur déborde de fenêtres,
à travers les portes, et sur les bâtiments et les trottoirs du carrefour de l'État et Adams.
L'artiste a imaginé un «trois dimensions la peinture», avec la couleur déborde de fenêtres,
à travers les portes, et sur les bâtiments et les trottoirs du carrefour de l'État et Adams.
Patricia Johanson
Patricia Johanson et assistants réunis "Stephen Long"
along an abandoned Boston and Maine railroad bed in Buskirk, New York, 1968. le long d'un abandon de Boston et un lit de chemin de fer du Maine dans Buskirk, New York, 1968.
along an abandoned Boston and Maine railroad bed in Buskirk, New York, 1968. le long d'un abandon de Boston et un lit de chemin de fer du Maine dans Buskirk, New York, 1968.
Jean Luc Courcoult
En 2007, Jean-Luc Courcoult, attiré par la commune de Lavau et ses marais, installe sa Maison dans la Loire aux abords du village. Les courants du fleuve en ont eu raison. Aujourd'hui, La Maison prend définitivement ses quartiers à Couëron. Située entre fleuve et campagne, point d'ancrage de l'industrialisation au XIXe siècle, Couëron dispose d'un patrimoine naturel remarquable.
Jenny Holzer
L’architecture imposante du Palais de justice proposée par Jean Nouvel (2000) suggère par ses volumes, sa géométrie implacable, son jeu d’ombre et de lumière, la puissance et la force de la justice.
Artiste conceptuelle, Jenny Holzer (1950, USA) travaille autour du langage, notamment de la notion de texte qu’elle utilise sous différentes formes (affichage, défileur électronique, gravure).
Dans la salle des pas perdus, Jenny Holzer fait lentement défiler des textes fondateurs de la justice française (Code civil, droits de l’homme). Jouant sur les reflets des baies vitrées et du sol de granit poli, le défilement semble infini. Côté Loire, dans un rythme plus rapide, circulent des citations sur la justice, mots de philosophes et de femmes de lettres, de l’Antiquité à nos jours
Mathias Kiss
Mathias Kiss poursuit ses expérimentations vers la 3D, après une collaboration avec le designer Pierre Gonalons sur le projet Opéra et la réalisation du canapé Igloo, l'artiste scénographe imagine une série de miroirs "Froissés".
Pièces uniques, ces sculptures sont composées d'une multitude de facettes miroirs, Mathias Kiss a pensé ce travail à l'image du prisme, réfracter, réfléchir ou disperser l'espace et la lumière.
Tilt
Originaire de Toulouse, Tilt est un graffeur de renommée internationale. Ici il crée une œuvre ahurissante intitulée “Panic Room” à l’intérieure de l’hôtel du Vieux Panier à Marseille.
Laurence De Leersnyder
Au cours de ses réalisations, Laurence De Leersnyder met de côté lʼidée pour privilégier lʼintuition. En effet, ses gestes sont élémentaires, marqués dʼune absence de virtuosité, aspect quʼelle revendique et qui constitue une des spécificités du travail
ATELIER RURALTACTIKS
Le délire des sens
Chaumont sur Loire, Jardins des délices des délires
Coulisse d'un festin
ATELIER RURALTACTIKS
Un hymne à la tentation ! Ce jardin défierait-il les lois du désir et de la frustration ? L’abondance, la profusion, le luxe de l’excès : tout y attise notre convoitise. La parcelle, généreuse, offerte et flamboyante, regorge de fleurs, de plantes et de fruits tous plus séduisants les uns que les autres. Des délices, des milliers de délices, lumineux et rouges, symboles de désir et de la passion. Mais inaccessibles. Car l’abondance et le rêve se goûtent avec les yeux.
Un cadre métallique nous tient à distance du jardin. Des failles entaillent pourtant l’obstacle et l’on veut croire qu’elle permettraient d’approcher ce trésor de plus près… mais le bonheur reste inaccessible : les orifices, trop étroits, interdisent bel et bien l’accès. Et l’Eden tentateur demeure impénétrable.
Chaumont sur Loire, Jardins des délices des délires
Le délire des sens
Le cheminement en ce jardin se fait par étapes, la découverte de chacune des parties doit être progressive. Tout commence par un tunnel, inquiétant dans son obscurité rougeoyante. Suivant la lumière qui en perce l’extrémité, notre instinct nous guide vers un espace ouvert et lumineux. Dès la sortie du tunnel, c’est une plongée dans un monde onirique : un rêve de bambou.
Mais alors que les bancs invitent à la détente, des verres multicolores fascinent notre regard. Mobiles, ils se prêtent à de folles compositions. Une infinité d’images peut être composée, jouant du reflet de l’espace et des visiteurs. Créer des images, suivre son inspiration, jouer avec les formes et les couleurs : tout appelle l’inspiration. Mais bientôt, au vagabondage de l’imagination succède la concentration. Car sur le chemin vers la sortie, il faudra être vigilant : le passage sera parsemé d’embûches.
Mais alors que les bancs invitent à la détente, des verres multicolores fascinent notre regard. Mobiles, ils se prêtent à de folles compositions. Une infinité d’images peut être composée, jouant du reflet de l’espace et des visiteurs. Créer des images, suivre son inspiration, jouer avec les formes et les couleurs : tout appelle l’inspiration. Mais bientôt, au vagabondage de l’imagination succède la concentration. Car sur le chemin vers la sortie, il faudra être vigilant : le passage sera parsemé d’embûches.
Chaumont sur Loire, Jardins des délices des délires
A l’entrée, le tunnel végétal, tapissé de grimpantes (haricots et concombres, passiflore et chèvrefeuille) donne le ton. Le cœur fleuri de ce jardin est gardé par une fée en tablier ! Ici s’épanouit l’extravagance : artichauts et poireaux géants, citrouilles magiques, blettes et folles calebasses, insoupçonnables poire de terre et céleri rave, le tout ombragé par d’invraisemblables choux palmiers. Grandeur et folie des sens s’expriment aussi dans les sucrés : melon gourmand, courge sucrine, amour en cage, fraisiers et groseilliers.
Folie des mélanges, déraison gourmande : derrière un mur de bocaux, multicolores et intrigants, se trouve la clé des alliances ! Confitures de capucines, gâteau de courges, chou à la coco, haricots en crinoline ne sont plus de pures folies ! Car ici vit l’arbre aux recettes. Décalées, oubliées, audacieuses, les compositions imaginées par des chefs passionnés sont suspendues dans le feuillage de ce roi végétal. Chacun peut s’en emparer, plagier, détourner, recopier ces idées, suivant ses propres délires et colportant en tous lieux la folie végétale sans limite !
Folie des mélanges, déraison gourmande : derrière un mur de bocaux, multicolores et intrigants, se trouve la clé des alliances ! Confitures de capucines, gâteau de courges, chou à la coco, haricots en crinoline ne sont plus de pures folies ! Car ici vit l’arbre aux recettes. Décalées, oubliées, audacieuses, les compositions imaginées par des chefs passionnés sont suspendues dans le feuillage de ce roi végétal. Chacun peut s’en emparer, plagier, détourner, recopier ces idées, suivant ses propres délires et colportant en tous lieux la folie végétale sans limite !
Chaumont sur Loire, Jardins des délices des délires